Assurance au tiers

Pour une auto plus ou moins âgée, la formule d’assurance à choisir a une grande importance. En réalité, à quoi cela sert-il d’opter pour une couverture chère sachant que l’auto assurée n’a plus une valeur significative ?

Cependant en ce cas, une couverture au tiers tout juste est-elle véritablement suffisante ? Pour avoir des réponses plus claires, parcourez ce guide.

Assurance au tiers : exigé pour tous les conducteurs

L’assurance au tiers est l’analogue de l’assurance responsabilité civile valable pour l’automobile, elle est exigée pour tout véhicule puisqu’elle sert à la couverture des montants des indemnisations pour les dommages matériels et blessures infligées à autrui (autrui allant jusqu’au passager de votre véhicule). Il importe de noter que le conducteur du véhicule et le responsable de l’accident ne vont pas être indemnisés sous une assurance au tiers simple.

Il faut bien préciser que l’assurance au tiers est indispensable pour toute auto, quand bien même celle-ci ne roule pas (oui, la vieille Renault 8 qui moisit dans les décombres de la grange est, elle de même, supposée être assurée au tiers). Ne pas assurer son auto est un délit durement passible de sanctions car il vous expose en théorie aux sanctions ci-après : amende de 3 750 €, suspension de permis pouvant aller à trois ans, et même probablement annulation du permis et interdiction de le passer à nouveau durant trois années, ou bien même confiscation du véhicule.

Les couvertures qui accompagnent une assurance au tiers varient d’un assureur à l’autre. Mais on y trouve à minima :

  • Les dégâts infligés à autrui (responsabilité civile)
  • La défense pénale et le recours (défense lors de la survenance d’accident responsable et réparation si un tiers vous inflige des dégâts)
  • Une assistance panne

À quoi peuvent se greffer, en fonction des assureurs, le bris de glace (sans couverture bris de glace, prévoir à peu près 300 € pour remplacer le pare-brise de base pour une citadine), une couverture en situation de catastrophe naturelle ou d’attentat, voire même une garantie personnelle de l’automobiliste.

Sa limite : une protection minimaliste

Si un conducteur est assuré au tiers, son assurance en ligne ou classique va se contenter d’indemniser les personnes à qui il aurait causé des dommages, surtout s’il est directement responsable d’un sinistre qu’il a provoqué. De manière réciproque, s’il a lui-même subi les dommages d’un accident occasionné par un autre conducteur, l’assurance qui va prendre en charge son indemnisation est l’assurance en responsabilité civile du conducteur fautif (ou le fonds de garantie des assurances si à tout hasard l’autre conducteur n’était pas assuré).

Attention : outre la seule responsabilité civile, quelques compagnies d’assurance interprètent plus largement l’assurance « au tiers », et intègrent d’emblée dans ces formules certaines garanties additionnelles. On peut de fait y trouver par moment une garantie de défense pénale ou de recours en cas d’accident, une assistance panne 50 kilomètres voire une garantie dommages corporels de l’automobiliste. Il faut souligner que votre compagnie d’assurance peut aussi intégrer à cet ensemble de couvertures une garantie de protection juridique, malgré que ce cas de figure ne soit pas monnaie courante.

Même dans le meilleur des cas, les postulats selon lesquels un assuré au tiers ne bénéficie d’aucune indemnisation demeurent par conséquent très pléthoriques : il ne percevra pas un sou, notamment, pour ses propres blessures ou dommages matériels s’il est le responsable de l’accident. Au-delà, des risques habituels tels que le vol, l’incendie et le vandalisme du véhicule ne sont en aucun cas considérés. Cela reste valable pour les divers sinistres importants cependant sans tiers responsable, telle la destruction de l’auto en cas d’événements climatiques par exemple. Pour finir, le prêt de la voiture à un autre automobiliste, très généralement, n’est pas permis.

Son atout : une cotisation plus faible

Entre une assurance simple au tiers et les contrats tous risques du marché les plus performants, le différentiel de tarification peut aisément passer du simple au triple ! Cette formule peut par conséquent s’avérer très intéressante pour les conducteurs qui n’ont pas la possibilité de s’offrir une assurance auto plus complète, notamment s’ils ont une bonne conduite sur la route. En cas d’accident responsable inexistant, et par le jeu de l’accumulation évolutive des bonus, la cotisation déjà moindre de l’assurance au tiers peut encore baisser, ce qui fait que votre contrat devient très compétitif.

Attention cependant : à la moindre gaffe de conduite ou juste en cas de malchance (incendie accidentel ou vol de l’auto, par exemple), les marges économisées peuvent vite être rattrapées par les frais que vous aurez alors à prendre en charge !

Pour quelles raisons l’assurance doit-elle évoluer avec l’âge du véhicule ?

Il est facile d’assurer une auto neuve : (presque) pas de kilomètres au compteur, zéro défaut, peu de risque de panne… Lorsque vous avez effectué l’achat, vous avez certainement choisi une assurance automobile tous-risques la plus complète que vous puissiez avoir.

Cependant, dès qu’il est question d’assurer un véhicule qui a de l’âge, les choses se compliquent. Et dénicher l’assurance auto répondant à la fois à vos besoins et correspondant à votre budget peut s’avérer difficile.

En réalité, tous les conducteurs le savent : une voiture perd vite de la valeur selon son âge et son kilométrage. Il faut savoir que pour votre assureur, la valeur de votre voiture est le socle de l’indemnisation que vous allez recevoir en cas de sinistre. C’est ce que l’on qualifie par exemple de VRADE c’est-à-dire « Valeur de Remplacement A Dire d’Expert ». C’est pour cette raison que le souci majeur avec les assurances de véhicules plus âgés consiste en la diminution de l’indemnisation de l’assuré lors de la survenance d’un sinistre.

Les autres cas concrets de mon adhésion à l’assurance au tiers

Le kilométrage : mon véhicule a assez de kilomètres au compteur

Si votre voiture a assez de kilomètres au compteur, un raisonnement similaire s’impose. En réalité, pour plus de kilomètres parcourus par un véhicule, autant sa valeur baisse en de façon proportionnelle. Pour se faire une estimation de la valeur de sa voiture, il est envisageable de faire référence à la valeur de l’Argus, qui peut être consulté sur le site internet largus.fr, ou à la côte procurée par la Centrale, site d’achat de véhicules d’occasion.

En moyenne, la base est de 15 000 kilomètres à l’année pour une voiture essence et pour un diesel, de 25 000 kilomètres par an. On peut dans la plupart des cas considérer qu’à compter de 150 000 kilomètres pour un modèle essence et de 200 000 kilomètres pour un modèle diesel, la voiture a plusieurs kilomètres au compteur et par conséquent que sa valeur en sera tout autant baissée. Du fait des nouveaux modèles de voitures et modes de vie (les Français font moins usage de leur véhicule qu’il ne l’était avant et accordent du prix aux transports en communs, le covoiturage etc.), l’âge de la voiture et le kilométrage peuvent être observés de façon séparée : une voiture ancienne de quatre années peut avoir au compteur un faible kilométrage (dans les 50 000 kilomètres).

De fait, si votre auto affiche un kilométrage considérable, il est plutôt conseillé de s’orienter sur une formule au tiers basique ou assortie d’options en fonction de sa valeur (consulter la cote obtenue). Inversement, un véhicule au faible kilométrage – incluant un véhicule âgé de de plus de 2 ans – va devoir de préférence bénéficier d’une assurance tous risques.

L’utilisation : je fais très peu usage de mon auto qui en général reste au garage

Quand bien même très peu utilisé ou même si pas du tout utilisé, un véhicule doit nécessairement être assuré. Dans cette circonstance, une assurance au tiers est suffisante, et peut-être avec une option vol et/ou vandalisme si vous avez des doutes sur une possibilité de vol. Vous ferez ainsi de belles économies.

Astuce : Quelques compagnies d’assurance offre dorénavant des formules d’assurance auto ajustable à la distance (en Km) parcourue au cours de l’année : la prime est dans ce cas adaptée suivant le nombre de kilomètres. Ce genre de formule dispose de diverses formes de déclinaisons : au tiers simple, tous risques ou encore au tiers « plus ».

Comment connaître le moment idéal pour changer l’assurance ?

Quoi qu’étant un bon indicateur, l’âge de votre véhicule n’est pourtant pas le seul. Pour y voir clairement, faites une estimation de la cote de votre voiture à l’Argus. C’est un excellent moyen de repérer le moment où vous devrez adapter votre assurance auto. En général, le remboursement de l’assurance pour un véhicule ayant plus de 10 ans est assez modeste.

Au moment de modifier l’étendue des garanties et de changer votre assurance, LesFurets.com, comparateur d’assurance auto, va en quelques clics vous rendre possible l’affichage d’offres diverses. Suite à une simulation qui ne va vous prendre qu’à peu près 4 minutes, vous serez en mesure de faire une libre comparaison des garanties pour opter pour celles correspondent plus à vos attentes pour assurer votre auto de plus de 10 ans.

Adhérer à des garanties optionnelles

Vu que les garanties d’un contrat d’assurance « au tiers » sont limitées, l’assuré a la liberté compléter diverses options à sa couverture. Vol, bris de glace, incendie… identifier les risques que l’on pourrait encourir permet de paramétrer au mieux son contrat. Aussi, les assurés qui préfèrent une protection juridique de l’automobiliste, une assistance renforcée ou même une garantie accessoires auto, vont plutôt s’orienter vers un contrat d’assurance « tous risques ».

Enfin, il y a une formule « intermédiaire », se situant entre assurance « au tiers » et « tous risque », et qui intègre des garanties élargies comme le vol, bris de glace, tempête, incendie ou vandalisme. En fonction des compagnies d’assurance, les noms sont différents : « tiers plus », « tiers confort », « tiers amélioré » …

Et si je commets un « oubli » d’assurance ?

Le fait de conduire sans assurance (1 à 2 % des conducteurs, pour la plupart les moins de 35 ans, d’après une enquête du Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires) vous fait encourir des conséquences de gravité extrême : pour les plus graves cas comme les dégâts corporels, professionnels et matériels importants, les indemnisations peuvent aller jusqu’à la dizaine de millions d’euros. C’est le Fonds de garantie des assurances obligatoires qui prendra en charge la note… avant de se décharger sur le responsable des faits, qui va devoir débourser tout au long de sa vie pour rembourser les retombées financières de son délit. Bref, conduire sans assurance est tout juste irresponsable.

Assurance tous dommages : une couverture plus globale

Tel que l’indique son nom, l’assurance tous risques protège contre tous les aléas auxquels sont exposés les conducteurs. Par rapport à l’assurance au tiers simple, elle complète donc automatiquement :

  • Le bris de glace
  • Le vol
  • Le vandalisme
  • L’incendie
  • L’indemnisation corporelle des automobilistes et passagers en cas d’accident, quand bien même responsable

Ce à quoi peuvent surtout s’ajouter selon les assureurs le conseil juridique par téléphone, l’indemnisation en situation de vol des objets à bord, le remboursement de quelques pannes mécaniques (détails valables dans les contrats) ou l’assistance panne « zéro km » (pas toujours procurée d’emblée).

Là encore, le montant des indemnisations varie suivant la gravité des sinistres et de l’avis que l’expert a rendu. Chaque cas est unique, compliqué donc de vous fournir ici des moyennes de remboursement. Retenez néanmoins, et en guise d’exemple, qu’une auto va pouvoir être remboursée « valeur à neuf » en situation de vol ou destruction six mois suivant son achat neuf. Pour ce qui est des préjudices corporels, les seuils maximaux de remboursement vont de 100 000 € à 1 500 000 € selon la gravité, selon les avis médicaux.

Couverture au tiers et couverture tous risques : quelle différence de prix ?

En France, le tarif moyen à l’année d’une couverture au tiers est à hauteur de 270 €, et celui d’une « tous dommages » de l’ordre de 600 €. Soit à véhicule équivalent, un coût qui fait plus que doubler d’une formule à l’autre. Dans le même temps, se limiter à une couverture minimaliste sur une auto récente ou à la valeur vénale élevée serait malencontreux : en cas de sinistre, on perdrait (presque) tout !

Il faut bien noter que le montant de la cotisation annuelle n’est pas fonction de l’âge de l’auto : pour une compagnie d’assurance, le niveau de risque reste pareil si votre véhicule a 15 années d’âge ou si elle est neuve. Si c’est une auto âgée, il est de votre ressort de définir le choix de votre couverture, de préférence de façon participative avec votre compagnie d’assurance qui a probablement des solutions particulières répondant à votre profil.

Les conseils de la rédaction : pour quelle formule opter, et suivant quels critères ?

On pourrait matérialiser de cette façon-ci le choix de sa formule d’assurance :

  • Véhicule neuf : assurance tous risques
  • 000 km : assurance tous risques
  • 000 km : assurance tous risques
  • 000 km : assurance tous risques
  • 000 km : couverture au tiers (avec probablement option vol + individuelle automobiliste)
  • 000 km : couverture au tiers (+ individuelle automobiliste)

Une assurance tous risques est inévitable sur une auto récente où à la valeur vénale élevée. On la suggère par conséquent pour tout véhicule cumulant moins de 8 années et/ou moins de 120 000 km. Passé ces limites, il vous revient de définir votre choix selon la valeur résiduelle de votre véhicule, en étant conscient qu’après quelques années, il va vous être plus onéreux d’opter pour une assurance tous risques que prendre une assurance au tiers et de régler les réparations en cas de sinistres mineurs. Bien évidemment, la grille de lecture sus-matérialisé est valable pour des voitures standards de grande diffusion. Si vous êtes propriétaire d’un modèle haut de gamme allemand (à titre d’exemple), véhicule coûteux à réparer et à la valeur vénale en général élevée, il vaut mieux maintenir une couverture tous risques jusqu’à 200 000 km, voire même plus.

Astuce n°1 : Pour établir la valeur réelle de votre auto et choisir ce faisant la formule d’assurance la plus appropriée, il faut commencer par établir sa valeur : si les professionnels se base sur la cote Argus, elle fournit des estimations basses et n’indique pas la valeur réelle du marché. Pour une information concrète, rendez-vous sur le site de La Centrale qui dispose d’une cote basée sur le montant réel des transactions.

Astuce n°2 : si votre auto âgée est en très bon état et/ou a parcouru peu de distance en Km, vous avez la possibilité de la faire examiner par un expert indépendant (leurs coordonnées sont accessibles sur Internet). Envoyez ensuite ses conclusions à la compagnie d’assurance, et cela va permettre d’envisager un meilleur remboursement en situation de vol ou de destruction.

Garanties additionnelles : une bonne solution

Pour une voiture quelque peu âgée, il peut être convenable de choisir une assurance au tiers réhaussé de garanties additionnelles en option comme :

  • Bris de glace
  • Vol/incendie
  • Protection individuelle de l’automobiliste
  • Prêt de véhicule lors de la survenance d’accident

Cette solution intermédiaire a plusieurs avantages pratiques, sans aggraver votre budget. De même, quand il s’agir de faire votre réflexion, n’oubliez pas de consulter via internet le plus de compagnies d’assurance possibles. Vous remarquerez, à garanties comparables, des disparités de tarifs considérables d’un assureur à l’autre, et aurez ce faisant la possibilité de mieux opter pour votre contrat suivant votre véhicule, votre utilisation et vos besoins.

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